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Le financement participatif pour votre association : Comment ça marche



Le principe du crowdfunding – ou financement participatif en français – est simple. Un créateur, porteur d’un projet, fait appel à la générosité d’un réseau composé de gens connus (sa famille, ses proches, ses contacts) et d’inconnus (internautes, contacts de contacts) pour donner vie à son projet.

Le crowdfunding est un outil en ligne qui vous permet de collecter des fonds auprès de votre communauté et du grand public, pour financer tous vos projets.

Il vous permet donc de mobiliser une foule de personnes en ligne pour soutenir financièrement un projet en vue de sa réalisation.

Si la collecte de fonds a toujours existé, l’arrivée des nouvelles technologies et l’hyperconnectivité ont transformé les campagnes de financement participatif et les ont digitalisées.

En effet, 86,6% de la population française est connectée à Internet, 77% des français sont inscrits à au moins un réseau social et 50% des connexions se font grâce à un mobile.

Ces chiffres prouvent l’importance et l’utilité, pour le financement participatif, de passer en ligne.

De plus, le montant collecté en 2017 grâce au financement participatif en France, tous secteurs confondus représente 336 millions d’euros.


  • Pourquoi le crowdfunding connaît-il un tel essor ?

Tout simplement : Notre société tend à devenir plus directe, plus ouverte, moins hiérarchisée et moins cloisonnée. Et dans cet élan, le crowdfunding nous permet de reprendre le pouvoir sur notre argent et libérer notre créativité.


  • Comment ça marche ?

Le principe du crowdfunding – ou financement participatif en français – est simple : un créateur, porteur d’un projet, fait appel à la générosité d’un réseau composé de gens connus (sa famille, ses proches, ses contacts) et d’inconnus (internautes, contacts de contacts) pour donner vie à son projet.

Le crowdfunding est un outil en ligne qui vous permet de collecter des fonds auprès de votre communauté et du grand public, pour financer tous vos projets.

Grâce aux réseaux sociaux, vous pouvez collecter des fonds à travers le monde. Vous commencez une campagne seul et vous la finissez avec des dizaines, des centaines, des milliers, voire des millions de contributeurs.

En échange de ces dons, vous pouvez offrir des contreparties (matérielles ou immatérielles).


  • Qui peut créer une collecte ?

Tout le monde peut faire une collecte ! Que vous soyez un particulier, un auto entrepreneur, une entreprise, une association, une fondation ou une collectivité, vous pouvez financer tous vos projets – ou la partie d’un projet – créatifs, innovants ou solidaires grâce aux nombreuses plateformes de financement participatif.


  • Pourquoi faire une collecte ?

En tant qu’association vous pouvez avoir les meilleures idées pour changer le monde et le rendre meilleur, lorsque vous n’avez pas les fonds nécessaires pour vous lancer, vos projets peuvent parfois difficilement voir le jour. Les subventions locales arrivent de manière ponctuelle et vos donateurs fidèles vous suivent de manière inconditionnelle, mais ce n’est pas suffisant. Le crowdfunding ou financement participatif peut devenir pour votre association, une véritable solution alternative de financement.

c’est, en outre, un outil qui vous permet de :

– Diversifier vos sources de financement;

– Rechercher des financements de façon simple et rapide;

– Élargir votre public cible et/ou renforcer vos liens avec vos communautés;

– Tester votre projet auprès du grand public et ainsi valider un concept;

– Développer votre présence sur le web en agrandissant votre communauté sur les réseaux sociaux;

– Se démarquer d’autres marques en étant au plus près de vos contributeurs.


  • La règle du jeu :

Le tout ou rien : si vous n’atteignez pas votre objectif de collecte sous la durée définie en début de collecte, tous les contributeurs sont remboursés de leurs dons.

Pourquoi cette règle du tout ou rien ?

La contrainte est vertueuse, elle crée une dynamique qui vous donne toutes vos chances de réussir votre collecte : ce risque pousse les porteurs de projet à faire campagne et les potentiels contributeurs à donner, ce qui permet à tous les projets de gagner en visibilité.


1) Comment lancer sa campagne de Crowdfunding ?

Avant toute chose, listez vos potentiels contributeurs selon la logique des 3 cercles :

Cercle 1  : L’ENTOURAGE PROCHE

Dans ses premiers instants, la collecte est un restaurant vide. Il faut y inviter la famille et les amis pour lui donner une bonne dynamique !

Ce premier cercle sera source de crédibilité et pourra ensuite parler de la collecte autour de lui.

✓ Qui ? L’ entourage proche ainsi que les personnes les plus impliquées auprès de l’association.

✓ Quand ? Dès le lancement de la collecte et jusqu’à J+7/J+10.

✓ Comment ? A l’aide de canaux de communication privés (téléphone, e-mails personnels, etc.)

ATTENTION : ne pas poster sur les réseaux sociaux une collecte à 0€.

✓ Combien ? L’entourage proche doit vous amener à collecter environ 10% de votre objectif de collecte.


Cercle 2  : L’ENTOURAGE ÉLOIGNÉ

On les connaît peu, voire pas du tout… Mais leur mobilisation peut faire s’envoler la collecte !

Moins proche que le premier cercle mais accessible, il faut garder en tête que ce cercle plus éloigné ne participera à la collecte que si l’entourage proche a lui-même été mobilisé.

✓ Qui ? Connaissances, anciens camarades de classe/collègues, amis d’amis, des personnes qui ont un intérêt pour la cause de l’association mais qu’on ne connaît pas forcément.

✓ Quand ? A J+10 et lorsque l’on a atteint 10% de son objectif de collecte.

✓ Comment ? Il s’agit d’encourager les contributeurs à partager la campagne. Communiquer au travers des réseaux sociaux, blog, site, newsletter…

✓ Combien ? De 30 à 50% de votre objectif de collecte.


Cercle 3 : LE GRAND PUBLIC

Des inconnus ne viendront pas des 4 coins du web pour participer à une campagne par hasard. C’est au porteur du projet de trouver le bon moyen de toucher le plus grand nombre de personnes!

✓ Qui ? Inconnus, médias, prescripteurs, blogueurs… Bref, le monde entier !

✓ Quand ? 2 à 3 semaines après le lancement de la collecte.

✓ Comment ? Publier régulièrement sur les réseaux sociaux. Mobiliser les communautés qui ont une affinité avec l’activité de l’association, diffuser des communiqués de presse.

✓ Combien ? Direction l’infini !


QUEL OBJECTIF DE COLLECTE ?

L’objectif financier dépend du projet et de la capacité de mobilisation du porteur.

Fixez un objectif atteignable :

Partir des besoins du projet.

Sélectionner tout ou partie des postes budgétaires à financer : le crowdfunding peut être un financement complémentaire.

Estimer l’apport de votre cercle proche (minimum 10%) : Par exemple, je sais que dans mon cercle proche (amis, famille) je peux collecter 1000 euros; je fixe donc un objectif maximum de 10 000 euros.


2) Quand lancer ma collecte et comment en déterminer la durée ?

Pendant votre collecte, vous allez devoir fédérer une communauté d’individus autour de votre projet pour qu’ils vous soutiennent. Alors laissez-vous le temps d’atteindre votre objectif, mais éviter de faire durer votre collecte trop longtemps : au contraire, le sentiment d’urgence permet justement de motiver vos communautés à contribuer.

Une campagne doit durer entre 1 et 3 mois.

Le lancement de votre collecte doit avoir lieu le plus proche possible de la date de réalisation de votre projet.

Mais il doit aussi avoir lieu suffisamment tôt pour vous permettre d’organiser le financement de celui-ci.

Une fois votre collecte lancée, vous ne pouvez plus modifier son montant et sa durée.

En général, les collectes enregistrent des pics d’activité à leur démarrage et à leur bouclage.

Ce n’est pas parce qu’une collecte dure plus longtemps qu’elle a plus de chances de réussir.


3) Comment présenter son projet ?

  • Racontez votre projet : le but est de créer le plus d’interactions possibles et d’apporter un aspect émotionnel et personnel au projet.
  • Présentez l’équipe dans la description (photos à l’appui) : incarnez et personnalisez votre page projet. Ainsi, les personnes pourront apprendre à vous connaître en lisant le projet et seront plus généreux.
  • Décrivez votre calendrier provisoire : vous devez obligatoirement préciser les échéances et étapes de développement de votre projet associées au budget, sans oublier quand vous pensez envoyer les contreparties.
  • Donnez de l’ampleur à votre projet et précisez ce que vous ferez si la collecte dépasse la somme demandée : Si cela arrive, les contributeurs auront envie de savoir pourquoi ils devraient continuer à donner.
  • Détaillez votre budget : il faut vraiment le décrire et le chiffrer point par point pour montrer aux contributeurs qu’il s’agit d’un projet mûri et qui n’attend plus que leur soutien. Ça augmentera leur confiance, et donc leurs dons.
  • Le nom de votre projet doit vous être propre et doit être court : vous serez plus facilement identifié.
  • Le slogan est une phrase d’accroche, une formule d’appel à l’acte qui implique vos contributeurs et qui donne la vision et la finalité du projet : C’est la première chose que les internautes verront, il est essentiel pour votre communication sur les réseaux sociaux.
  • L’image de présentation doit être un visuel que vous avez créé vous-même et qui contient le nom ou le logo de votre projet : Préférez un GIF ou une vidéo pour attirer l’œil et donner envie aux internautes de partager ce contenu.
  • La vidéo de présentation est fondamentale : Elle doit être simple et inspirante. Votre vidéo doit durer entre 40 et 90 secondes. Penser à y intégrer un bouton/lien qui renvoie vers votre page de collecte.

4) Suivre & animer sa campagne

Tout au long de la campagne, les maîtres mots sont animation et communication !

N’oubliez pas de :

  • Remercier vos donateurs;
  • Encourager les premiers donateurs à mobiliser leur entourage;
  • Donner des nouvelles des avancées de la collecte;
  • Rappeler la pertinence du projet, la nécessité de le soutenir.

5) Les contreparties

On le sait tous : une bonne campagne de crowdfunding passe par des contreparties attractives. Surtout qu’avec des projets de plus en plus nombreux une certaine compétition en matière de contreparties s’opère pour obtenir le plus de contributions possible.

Mais trouver les récompenses qui feront saliver vos contributeurs est souvent une épreuve difficile à passer.

Comment définir ses contreparties ? Les contreparties sont importantes pour engager vos futurs contributeurs mais surtout pour augmenter leurs dons. Elles doivent être originales, personnalisées et exclusives. Peut-être qu’une personne voulant donner 10 euros donnera plus si la contrepartie suivante l’intéresse.


  • Les petites contreparties

Le don moyen est d’environ 50 euros et le don médian est de 30 euros. Cependant, il y a plus de personnes qui vont donner des petits montants, que des sommes importantes. Il faut donc imaginer des petites contreparties à partir de 5-10 euros, afin de séduire un maximum.


  • Les grosses contreparties

N’hésitez pas non plus à proposer des contreparties importantes, certaines personnes peuvent donner des centaines voire des milliers d’euros pour un projet. Si personne ne les prend vous n’aurez rien perdu mais si l’inverse se produit, vous avez tout à y gagner !


  • Les contreparties matérielles et émotionnelles

Certains préféreront des contreparties matérielles  : un CD si vous êtes musicien, un t-shirt si vous êtes styliste…. D’autres attachent une valeur plus émotionnelle aux contreparties. Il faut aussi proposer des contreparties qui ont une dimension affective : mettre leur nom au générique d’un film, dans le sommaire d’un magazine, leur proposer de rencontrer les comédiens d’une pièce de théâtre…


– Budgétisez vos contreparties

Quand vous choisissez vos contreparties, réfléchissez bien à leur coût – et à celui de leur livraison. Il ne faut pas que votre collecte de financement participatif vous coûte plus cher, que ce qu’elle ne vous rapporte !


– Donnez envie !

Si possible, illustrez vos contreparties et limitez les quantités disponibles de contreparties à des prix avantageux, pour récompenser les premiers contributeurs : rapide démarrage de votre collecte assuré !

Penser en amont aux contreparties que l’on peut proposer est essentiel. Il faut les penser intéressantes et attrayantes, en phase avec son projet, et évolutives selon le montant du don. Bien que ça ne soit pas une contrepartie, la réduction fiscale engendrée par un don à une association d’intérêt général est à mettre soigneusement en avant.


6) Les étapes de la collecte


  • Avant la collecte

Une campagne de crowdfunding doit avoir un effet de viralité important pour atteindre son objectif.

Cela vous permettra non seulement d’augmenter votre communauté, mais aussi de faire connaître à un large public votre projet.

Posez-vous la question « Qu’ai-je à raconter ? »

Tout comme votre page projet, vos contenus de communication doivent être incarnés : ils doivent parler votre projet et pas seulement l’état de votre collecte.

En bref, racontez votre projet et ne vous contentez pas de demander des soutiens financiers.

Pour faire campagne, ne vous contentez pas de régulièrement poster votre page projet. Au contraire, variez les contenus pour ne pas harceler, mais divertir, vos communautés.

De plus, un contenu qui raconte quelque chose est plus enclin à être partagé.

N’oubliez pas que les gens donnent parce qu’ils ont envie de participer à votre projet. Ne ménagez pas vos efforts pour prendre soin d’eux, ils sont vos premiers soutiens et surtout, ambassadeurs de votre projet.

Et le tout, avec le sourire ! Utilisez toujours un ton positif quand vous parlez de votre projet. Ça donnera plus envie aux internautes d’y participer et d’en parler à leur tour.

Avant même de lancer votre collecte, prenez le temps d’agréger les gens autour de votre projet : via un compte Instagram, une page Facebook, une newsletter…

Il vous faut déjà avoir une communauté d’early-adopters. Ils seront les premiers ambassadeurs et vous permettront de réussir votre collecte.

Juste avant de vous lancer, reprenez la liste de vos 3 cercles et rassemblez un maximum de coordonnées… Même les numéros de téléphone.

Créez un rétro-planning de la campagne et listez ainsi toutes vos actions de communication : qui contacter, à quel moment, par quel biais, avec quels contenus.

Il est important d’avoir collecté une première partie du montant auprès de votre 1er cercle avant de partager votre projet à des personnes plus éloignées de vous.


  • Le démarrage de la collecte

Il faut faire attention à ne surtout pas communiquer votre collecte aux 2e et 3e cercles dès le lancement de votre campagne. Il est important d’avoir collecté une première partie du montant auprès de votre 1er cercle avant de partager votre projet à des personnes plus éloignées de vous.

Imaginez que votre collecte est un nouveau restaurant : s’il n’est pas recommandé par quelqu’un, personne ne s’y rendra.

Autrement dit, on ne rentre jamais dans un restaurant vide comme on ne contribue jamais à une collecte à moins de 20% et dont on ne connaît pas le créateur.


  • Endurance de la collecte

Votre collecte semble déjà réussir, c’est le moment idéal pour l’annoncer en postant sur les réseaux sociaux !

Au cours de cette phase, vous capitalisez sur la réussite de votre démarrage et sur les relais de vos contributeurs. Un mot-clé ? Interaction !


  • Sprint !

Au cours de cette dernière phase, vous cherchez à atteindre voire dépasser votre objectif de collecte. Ne lésinez pas sur les moyens de communication et sollicitez les 3 cercles en même temps : sprintez !

Respectez autant que possible le planning annoncé sur votre page projet pour distribuer vos contreparties à temps.

Si vous prenez du retard, ne vous inquiétez pas, cela arrive souvent et personne n’est à l’abri de cet écart : il suffit de prévenir vos contributeurs du délai.

Les personnes qui ont contribué à votre collecte sont vos premiers ambassadeurs et potentiels futurs clients : soignez-les et n’hésitez pas à leur communiquer toutes les actualités de votre projet : réductions, événements, bons plans, nouveaux produits ou services…


7) Utiliser les réseaux sociaux pour votre collecte

Les objectifs :

  • Écouter la conversation globale autour du sujet et interagir.
  • Créer et fédérer une communauté.
  • Diffuser des contenus de tous types pour qu’ils soient viraux.
  • Toucher des prescripteurs et des influenceurs.

Quels réseaux sociaux utiliser ?

FACEBOOK : LE réseau social incontournable. Parfait pour créer une communauté et l’animer avec du contenu varié à travers une “Page” dédiée à l’association.

INSTAGRAM : Un réseau social où la photographie est maîtresse ! Un bon moyen de diffuser du contenu visuel original et créatif, mais aussi de prendre de courtes vidéos.

TWITTER : Peut être très utile pour parler de l’actualité de l’association. Avec une limite de 280 caractères, faites attention à rédiger des messages courts, impactants avec des mot-clés ou des hashtags.

LINKEDIN : Le réseau social professionnel par excellence. Il n’est pas obligatoire d’y être, mais intégrer les groupes qui concernent votre activité peut être une bonne idée.

YOUTUBE : Permet de stocker et diffuser en direct ou non ses vidéos. Une fois mise en ligne, il est nécessaire de diffuser la vidéo hébergée sur YouTube en la partageant sur les autres réseaux sociaux.



Voilà… vous savez tout ! Vous avez toutes les ficelles pour réussir votre collecte.

Êtes-vous déjà des adeptes des collectes pour votre association ?