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Apprendre à gérer les relations entre bénévoles et salariés dans son association



Aujourd’hui, les bénévoles sont au coeur des associations.

Les associations françaises comptent 13 millions de bénévoles et les salariés, quant à eux, sont 7 fois moins nombreux dans le secteur associatif.

L’interaction entre salariés et bénévoles au sein d’une association peut créer de grands projets, mais aussi être synonyme de difficultés.

Alors comment gérer la relation entre ces deux entités et créer une harmonie au sein de votre association ?

Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord définir les caractéristiques du bénévole et du salarié d’association.

1) Le bénévole d’association

Pour commencer, le bénévole n’est PAS un salarié que vous ne payez pas.

Le bénévole est une personne qui s’engage volontairement au sein de votre organisation, il est là par conviction, par soutien à votre projet associatif.

Ceci induit donc qu’il n’est soumis à aucune subordination juridique, qu’il n’a pas à recevoir d’ordres et ne peut pas être sanctionné par l’association.

Il peut bien sûr mettre un terme à son engagement dès qu’il le souhaite, et ce sans procédure ni préavis.

C’est pourquoi on leur confie souvent des missions courtes.

Malgré ses libertés, le bénévole doit respecter les statuts de l’association et les normes de sécurité au sein de celle-ci.

2) Le salarié d’association

Le salarié, à l’inverse du bénévole, souhaite délibérément travailler dans le secteur associatif plutôt que dans le secteur privé.

Il doit répondre à un certain nombre d’objectifs dans un cadre contractuel. Il attend aussi de sa direction une présence, un management, une politique RH, des possibilités d’évolution… comme tout salarié.

Il est donc rémunéré mais son salaire est bien souvent plus faible qu’un salaire dans le secteur privé.

Pourquoi donc les salariés choisissent-ils de travailler dans le milieu associatif ?

Tout simplement car le cadre de travail est bien plus épanouissant et les valeurs du salarié sont également bien souvent en adéquation avec celles de l’association pour laquelle il travaille.

Malheureusement, bien que le secteur associatif attire de plus en plus de personnes, les offres d’emploi restent relativement faibles.

Cependant, il y a un gros avantage à recruter un salarié au sein d’une association : celui-ci va pouvoir s’occuper des missions à long terme.

Malgré ces différences entre salariés et bénévoles, ces derniers sont amenés à travailler ensemble au sein de la structure associative.

Leur relation a donc tout intérêt à être harmonieuse et équilibrée.

Quelles sont donc les bonnes pratiques pour gérer la relation entre bénévoles et salariés ?

  • Savoir identifier les besoins de votre association

Généralement, une association commence à fonctionner avec des bénévoles puis au fur et à mesure de son développement, son activité devient de plus en plus intense.

Lorsque le besoin s’en fait ressentir, les dirigeants doivent s’adapter aux changements de l’organisme et embaucher un premier salarié.

L’association ne peut pas se reposer entièrement sur un ou plusieurs bénévoles, qui ont surement un autre emploi à côté et une vie personnelle.

En outre, vous n’êtes pas obligé de dépenser des fortunes pour la formation des salariés : les bénévoles peuvent former les salariés et les salariés peuvent former les bénévoles. Cela sera également bénéfique à l’ambiance de travail.

  • Définir et répartir les rôles entre bénévoles et salariés

Comme nous l’avons dit avant, le bénévole et le salarié n’ont pas les mêmes objectifs au sein de la structure.

Le bénévole peut tout à fait rejeter des propositions de missions qui lui sont confiées à l’inverse du salarié qui est lié à l’employeur, qui est rémunéré et donc DOIT accomplir le travail qui lui est adressé.

Il est extrêmement important que vous dégagiez clairement les responsabilités de chacun et que vous répartissiez, de façon bien définie, les bénévoles et les salariés sur les tâches à accomplir, en fonction de ce qu’ils aiment et de ce qu’ils maîtrisent.

C’est ainsi que les bénévoles et les salariés seront valorisés dans leurs compétences.

De plus, les projets avanceront bien plus vite si chacun sait ce qu’il a à faire.

Pour les salariés, afin de définir le plus clairement possible leurs missions, il est indispensable de créer des fiches de poste détaillées.

  • Responsabiliser les bénévoles de l’association

Lorsque des bénévoles intègrent votre association, identifiez immédiatement leur envie d’avoir de fortes responsabilités ou non et adaptez leurs missions en fonction de leur degré d’implication.

Bien évidemment, vous devez également établir des règles avec vos bénévoles et leur faire comprendre qu’ils sont importants.

Par exemple, si un bénévole quitte l’organisme un devoir de passation est requis.

Ça vous évitera de perdre un temps précieux dans la formation du bénévole remplaçant.

Mais le plus important est de réussir à fidéliser vos bénévoles et éviter ce genre de situations.

  • Communiquer en interne

La communication interne de votre association est aussi importante que la communication que vous adressez au monde extérieur !

Les échanges avec vos bénévoles et vos salariés sont primordiaux.

Il est important que vous puissiez définir ensemble leurs envies et leurs contraintes.

Réaliser des points réguliers est également essentiel. Ces moments de partage et de motivation font partie intégrante de la vie de l’équipe associative.

Si votre association a énormément de bénévoles et de salariés éparpillés et qu’il vous est impossible de vous réunir régulièrement, retrouvez-vous dans les différentes délégations qui fonctionnent comme des petites associations.

Vous l’avez compris, il existe de nombreuses pratiques pour créer une relation harmonieuse entre vos bénévoles et vos salariés.

Mais quels sont les risques en cas de mauvaise gestion de ces deux entités ?

  • Ne pas différencier les missions entre bénévoles / salariés

Si la relation entre bénévoles et salariés est mal gérée, la frontière peut rapidement devenir floue et le bénévole peut très vite être perçu comme un « tueur d’emploi ».

Il y a une vingtaine d’année, les bénévoles étaient généralement actifs sur le terrain tandis que les salariés étaient plus compétents sur les tâches administratives.

Aujourd’hui, les choses s’inversent parfois : il y a de plus en plus de bénévolat de compétences.

En effet, les associations ont besoin d’aide en communication, web… et ne sont pas expertes dans le domaine c’est pourquoi un bénévole peut tout à fait aider une association à gérer tous ces aspects là.

Il peut aussi arriver qu’un salarié prenne le pouvoir sur l’association notamment lorsqu’il est également délégué général.

Si les bases ne sont pas posées dès le début, le salarié peut se sentir supérieur aux bénévoles et vouloir tout contrôler. Les bénévoles, dans ce genre de situations, sont très mal considérés et les salariés se servent d’eux sans les faire participer à la vie associative.

Si, à l’inverse, un bénévole prend le pouvoir, il peut se sentir indispensable à l’équipe et considérer l’association comme sa propriété.

Si vous mettez un point d’honneur à bien différencier les tâches entre celles des bénévoles et celles des salariés, vous n’aurez normalement pas à subir une situation comme celle-ci.

Vous devez donc, en tant que responsable associatif, veiller à assurer l’adéquation entre les besoins de l’association, les qualités et les compétences de vos bénévoles et vos salariés, le temps disponible et la volonté de chacun.

Avec toutes ces bonnes pratiques tout devrait bien se passer !